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#22 Interview Florence Tholozan



Hello,


Aujourd'hui, je vous propose de faire la connaissance d'une auteure qui me captive complètement. Son aura, sa plume, son sourire et sa sympathie m'attirent comme un aimant. Je la laisse vous présenter son univers.


Florence, c'est à toi !

 

Bonjour Florence, peux-tu te présenter en quelques mots ? Bonjour Diane, je te remercie pour ton invitation à cette interview. C'est un grand plaisir que de répondre à tes questions.

Je m'appelle Florence Tholozan. Je suis enseignante et auteure. Je vis dans les proches environs de Montpellier. J’ai fait des études de psychologie. Je suis passionnée par la lecture et l’écriture depuis toujours.

Mon premier roman, La Chinoise du tableau, est sorti en librairie en décembre 2019 chez M+Éditions. Il a été récompensé par le Prix Paroles d’auteur(e)s de Saint Clément 2020 et sera publié en langue allemande en Allemagne, ainsi qu'en anglais aux USA, en 2022. Il est disponible en librairie (grand format papier, livre de poche, numérique et livre audio).


Vrai nom ou nom de plume ? vrai nom

Pourquoi ? Je ne me suis pas posé la question de choisir ou pas un pseudonyme. Cela s'est fait comme ça, lors de l'appel à manuscrit des Editions Charleston. Le résultat du concours ayant été médiatisé avec mon nom, j'ai poursuivi ainsi.

Je ne le regrette pas car mon roman fait partie intégrante de moi et je suis ravie de le partager au grand jour. Peut-être que si j'avais écrit une autobiographie, j'aurais choisi un nom de plume afin de conserver un certain anonymat et pouvoir écrire plus librement.


Maison d'édition ? Autoédité ? Les deux ? Aucun ? Je suis éditée par Marc Duteil chez M+Editions.


Qu'est-ce qui t'as conduit à l'écriture ? J'ai toujours eu l’amour des mots ainsi qu'une imagination débordante. Jeune, je dévorais tous les livres qui passaient à portée de main et j'inventais des histoires que je notais sur des carnets. On m’a souvent complimentée pour la qualité de mon écriture et cela m’a encouragée à persévérer dans ce domaine. J’écrivais de la poésie, des paroles de chansons, des scénarios de courts métrages, et je tenais un journal intime. J’entretenais également des correspondances scolaires. L’écrit m'apportait la répartie qui me faisait défaut à l’oral, étant de nature timide et réservée. Je pouvais ainsi maîtriser mes émotions, gérer le rythme des échanges, réfléchir, choisir le mot qui convient, relire, rectifier, et être plus fidèle à ma pensée. J'ai beaucoup de plaisir à manipuler les mots, à jouer avec leurs sonorités. Je compose des haïkus, parfois.

L’écriture me permet de créer, de partager, de transmettre. Elle m’offre une liberté infinie. Elle est source également d'évasion et d'introspection. En écrivant, je ressens beaucoup de sérénité. Je n’avais jamais écrit de roman avant La Chinoise du tableau. J'éprouvais cependant l'intime conviction que j’en écrirais un plus tard, quand la vie m'en laisserait le temps. Un dimanche de pluie, j'ai voulu écrire une rencontre.

C’est tellement beau, une rencontre amoureuse entre deux êtres, entre deux âmes qui se correspondent particulièrement !

Je me suis ensuite employée à trouver un nom qui convienne aux personnages, une apparence, un caractère, un passé… et j’ai poursuivi leurs aventures, sans penser une seule seconde que je tenais là le début d’un premier roman. Les personnages ont rapidement pris les rênes et je déroulais leur histoire sans savoir où ils m'embarquaient ! Aux trois quarts du récit, j'ai eu besoin de faire un plan. J'ai laissé pauser quelques temps, puis j’ai imaginé la fin et cela m’a amenée à structurer le récit, à enlever et déplacer des passages. Je me suis ensuite beaucoup documentée. C’est quelque chose que j’adore car j’aime apprendre, tout autant qu'enseigner.

J’ai fait lire mon manuscrit à des proches qui m’ont encouragée à l’envoyer à des éditeurs. J’ai répondu à un appel à texte lors d’un concours organisé par les Éditions Charleston et la ville de Cabourg. Le lauréat se voyait proposer un prix littéraire assorti d'un contrat d’édition. Je suis arrivée troisième parmi les cinq finalistes. Je n’ai donc pas été éditée à ce moment-là, mais l’événement ayant été médiatisé, j’ai été repérée par Marc Duteil des Éditions M+ qui, après soumission de mon manuscrit au comité de lecture, m’a proposé de l’éditer.

Depuis, je vais de surprises en surprises ! J’ai enchaîné les dédicaces et les salons du livre. Mon ouvrage a été récompensé par le Prix de Paroles d’auteur(e)s de Saint Clément 2020 et a été sélectionné pour différents prix littéraires, comme le Prix Régional de Littérature Lions 2021 pour lequel il a été finaliste, ainsi que pour le Prix de la ville de St Lys 2020 près de Toulouse, et le Prix Féminin Pluriel Montpellier Méditerranée 2021 dont le jury lui a attribué une quatrième place parmi les dix romans en lice.

J’ai été invitée à participer à des émissions radio, j’ai été interviewée par la presse locale et par des blogueurs pour leurs sites et chaînes YouTube. Une merveilleuse aventure qui m'oblige sans cesse à me surpasser et à sortir de ma zone de confort. Ensuite mon livre est sorti au format numérique, livre audio, puis livre de poche. Il sera traduit dans deux langues étrangères en 2022. (très beau parcours !)


Enfant, est-ce que tu inventais des histoires ? Je me suis toujours inventée des histoires et je n'ai jamais cessé de le faire. Un monde imaginaire accompagne ma vraie vie. C'est un formidable compagnon de route !


As-tu un auteur modèle ? Lequel et pourquoi ? C’est après la lecture du roman Le Rideau déchiré de Jody Picoult que je me suis lancée. La narration au présent ainsi que l’avancée de l’intrigue au fur et à mesure des confidences des personnages m’ont séduite.

Les romans de Carlos Ruiz Zafon, Haruki Murakami, Bernard Werber pour ne citer qu’eux, m’ont incitée à entrouvrir mon récit à l’imaginaire.


Quel est ton rituel d'écriture ? As-tu des grigris, des tocs, des superstitions ? J’écris le plus souvent le soir, quand rien ne pourra m’interrompre, ou lorsque je suis seule chez moi dans la journée. C’est très difficile de m’arrêter quand j’écris, voire douloureux. Je ne commence que lorsque je sais que j’ai au moins deux bonnes heures devant moi.

Jamais de nuits blanches, car le sommeil finit toujours par l’emporter, mais je me couche tard. J'écris dans le silence, en sirotant du thé, directement sur mon ordinateur.

Lorsque je ne suis pas chez moi, j’ai toujours un carnet pour noter les idées qui me viennent, ou bien les notes de mon téléphone. Il m’arrive souvent de m’arrêter en chemin, quand je suis en voiture, pour noter une idée avant qu’elle ne s’envole.



Où trouves-tu ton inspiration ? Tout est source d’inspiration pour moi, les éléments du quotidien, de mes voyages, mais aussi les gens, les arts que ce soit les livres, les films, les chansons… les rêves aussi, et mon imagination débordante. Mes écrits ne sont que pure fiction. Cependant, un certain nombre de détails personnels s’invitent parfois dans le récit. Ils sont cependant anecdotiques. Seuls mes proches peuvent les déceler.

Dans La Chinoise du tableau, je fais allusion à mes grands-parents pendant la guerre. C’était une façon de leur rendre hommage tout en perpétuant la mémoire de l’histoire familiale.



Parle nous de ton livre La Chinoise du tableau est un roman de littérature générale, dite blanche. Il n’est pas classé en littérature de genre, bien qu’il flirte légèrement avec le fantastique en proposant quelques légères entorses à la réalité. Cette histoire est une invitation au voyage, à l’amour, à la vie. Il traite de manière sous-jacente de la mémoire, de la transmission et du rôle de l’art dans cette fonction.

Que restera-t-il de nous et de tous ces petits riens qui ont fait notre vie, lorsque nous ne serons plus là ?

C'est l'histoire de Mélisende et Guillaume qui découvrent un tableau très étonnant dans un vide-greniers. Au second plan, derrière une jeune Chinoise, se tient un couple qui lui ressemble traits pour traits. À un détail près : les personnages représentés sur la toile sont bien plus âgés. Intrigués par cette troublante coïncidence, les jeunes gens achètent le tableau et le font expertiser. Une curiosité irrésistible les entraîne ensuite jusqu'en Chine, à la recherche de la Chinoise du tableau, laquelle détient un secret qui va bouleverser leur vie.


Un extrait à nous partager ? "J’ai toujours présumé qu’au moment précis où l’on rencontre quelqu’un on sait déjà de manière diffuse ce qu’il adviendra de la relation. […] Et l’émotion qu’engendre ce regard initial est à la hauteur de l’importance que va prendre cette personne."


Parle nous de cet extrait. Pourquoi l'avoir choisi ? Ne dit-on pas que le regard est le miroir de l'âme ? Je pense que les âmes communiquent ensemble à notre insu, lorsque nous rencontrons quelqu'un. Nous n'accédons pas consciemment à toutes les informations que l'on a échangées les yeux dans les yeux, mais nous les avons perçues sous la forme d'intuitions, d'émotions, de sensations. Les belles rencontres ont une part de magie qui nous échappe, que nous ne maîtrisons pas, à laquelle la raison n'a pas accès. Nous savons souvent qu'une personne va compter lorsque nous croisons son chemin. Que ce soit une rencontre amoureuse ou amicale, d'ailleurs.

Dans La Chinoise du tableau, il est question de la rencontre. De la rencontre entre des êtres, mais aussi entre des cultures et des époques différentes.

J’ai toujours trouvé magnifique, la rencontre amoureuse. Je veux dire par là, les belles rencontres, dans le sens de la rencontre avec l’Autre, de sentiments purs et profonds. J’avais envie de raconter cette Rencontre. Une telle communion d’âme frôle l’indicible, le fantastique. Tout le long du roman, les personnages évoluent sur un fil ténu entre la réalité et le fantastique, un peu comme dans les rêves. Cela ressemble à la réalité, sauf que cela dérape à certains moments. J'aime ces distorsions du temps et de l'espace, lorsque l'on sort du cadre attendu.


Où peut-on trouver ton roman ? La Chinoise du tableau est en vente en librairie, en magasin et en ligne, en version papier broché, livre de poche, numérique et livre audio.

Je peux également envoyer des exemplaires dédicacés aux lecteurs qui m'en font la demande via les réseaux sociaux.


Donne nous les liens pour se le procurer La librairie Sauramps propose les 4 formats en ligne : clic

Dans les librairies indépendantes : clic

La Fnac : clic

Decitre : clic

Cultura : clic clic


Quels sont tes projets ? J'ai commencé l'écriture d'un second roman qui se déroulera en grande partie en Indonésie, cette fois-ci. Il sera question de reconstruction psychologique sur fond de chamanisme, de résilience, d'amour et d'amitié. Je suis passionnée par l’Asie depuis toujours. J’aime voyager, découvrir d’autres peuples, d’autres langues, d’autres cultures… et partager mes découvertes avec les lecteurs !


Quelles relations as-tu avec tes lecteurs ?

L'écriture est un don de soi que l'auteur fait au lecteur. Celui-ci s'approprie ensuite ces mots et les fait siens en les interprétant selon la résonnance qu'ils provoquent en lui. Il n'y a rien de plus émouvant, en tant que lecteur, que de recevoir un retour des lecteurs et de pouvoir échanger.

J'ai eu le bonheur de voir à quel point mon histoire avait touché certains lecteurs en ravivant des souvenirs, en mettant des mots sur leurs propres pensées qu'ils n'arrivaient pas à exprimer. j'ai reçu des lettres qui m'ont émues aux larmes, des confessions, des partages, des réflexions sur la vie et ce que mon texte avait provoqué en eux.

Ces échanges sont d'une richesse incroyable. Un peu comme si l'auteur et le lecteur avaient réussi à se comprendre l'un l'autre, le temps de la lecture d'une histoire. Ce sont de très belles rencontres.


Raconte nous une anecdote d'auteur, drôle de préférence. Un moment de solitude lors d'une séance de dédicaces en librairie.

Une personne que je n'avais pas vue depuis une dizaine d'années me tend le livre. Je la reconnais, nous échangeons quelques mots au cours desquels une angoisse me prend : je réalise que j'ai oublié son nom et j'ai beau prolonger la discussion, la mémoire ne me revient pas.

Je finis par lui demander pour qui est la dédicace. Elle me répond " Pour moi", comme le font la plupart des gens lorsque je leur pose cette question. Mais là, il était très embarrassant de lui demander de préciser quel prénom. Un long silence s'en est suivi. Interminable. Le stylo en l'air, figée, les mains moites, j'ai été sauvée lorsqu'elle m'a dit, voyant mon embarras : "Avec un E et un accent grave." Du coup, je lui ai tendu une feuille de papier en lui demandant de bien l'orthographier pour que je ne me trompe pas en dédicaçant.

Elle a écrit Michèle. Mais bien sûr, Michèle ! (je retiens la pirouette, elle pourrait me sauver...)



Que conseillerais-tu aux personnes qui veulent se lancer ? Je leur conseillerais d'écrire, d'écrire et encore d'écrire sans jamais se brider, puis de se relire et corriger dans un second temps, afin de ne rien enlever à la fluidité de la pensée, au déroulé de l'intrigue. Ensuite il est très important de faire lire son manuscrit à des bêta-lecteurs et de laisser reposer son texte afin d'y revenir avec un regard neuf. Il est souvent difficile de se résoudre à supprimer des passages. J'ai trouvé une parade : je copie les parties à enlever dans un dossier que je conserve. Ainsi je les retrouverai si besoin.

Enfin, pour se lancer, il n'est pas nécessaire de dérouler le récit du début à la fin. On peut procéder par parties et les relier par la suite. Tout est possible ! Commencer par écrire la fin, aussi !


Le mot de la fin Je terminerais en empruntant les mots d’Egar Morin :

« Par les mots on exprime des choses aux frontières de l’indicible, de la réalité. L’espèce humaine a besoin de compromis pour supporter la réalité. Ce compromis est apporté par les croyances, les religions et tous les arts. L’âme est sensible à leurs messages. »


 

Merci Florence d'avoir accepté de répondre à mes questions. Je te souhaite une belle ascension pour la Chinoise du tableau.


Merci à vous d'avoir lu cette interview. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la toute dernière "interview de Diane".


Bizzzz

Diane













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